Dans le Master, les étudiant♥exs développent un terrain de recherche articulé et consistant qui charpente deux années d'expérimentation et de réflexion. Autonomie et épanouissement, curiosité et sens critique se développent avec le rapport au collectif comme point d'attention et le dialogue au centre.
Hannah Lamarti, “Pour une histoire des Nouvelles Républiques Affranchies” – Il y a de ces moments dans la vie qui nous marquent au fer rouge. De ces événements qui, au-delà de nous frapper individuellement, nous marquent de manière collective et de ce fait, s’inscrivent dans l’Histoire. Le dimanche 3 mai 2020 en fait désormais partie. Ce jour-là, le paysage français s’est morcelé. C’est le jour où, fortes d’une histoire toute singulière, les banlieues françaises se sont émancipées, le jour où les Nouvelles Républiques Affranchies sont nées.
Julie Lemoine, “C’est un moment où nous laissons notre voix intérieure s’exprimer et où nous faisons place au silence” – Notre lecture silencieuse est loin d’être passive. Lorsqu’un élément parasite se glisse sous les fibres du papier nous faisant perdre le file de la lecture, nous sommes projeté·es dans notre monde intérieur. Et si cet instant où on lève les yeux était provoqué, voulu, controlé, nous mettant en péril là où il est possible de divaguer, de se perdre dans l’inconscient et l’inconscience. Comme une manière de provoquer les sens et les émotions par le texte.
Laetitia Troilo, “À la chasse aux asperges sauvages” – Comment habiter un espace dans une posture poétique sans quitter ses valeurs politiques? Il faudrait trouver une manière d’habiter dans cette ville sans demander la permission tout en restant réglo. Peut-être en trouvant la faille, l’interstice urbain oublié, et se l’approprier pour construire un espace où habiter… ou exposer.
Marie de Villoutreys, “Danser sur les coins” – Enjamber le centre, faire vivre les bas-côtés, les bordures, les marges, les espaces. Ajouter, agrémenter et amplifier. Detisser et retisser. Faire le tour. T’inviter à venir faire se défouler la fioriture, la fanfreluche et la babiole. À faire ensemble, à partager, à échanger, à discuter, à dessiner et à fabriquer l’ornement. Laisser des traces de nos rencontres.
Mathilde Guiot, “5x7 jets” – Le marquage jet d’encre industriel est une technique utilisée par la plupart des marques afin d'annoter leur produit d’informations génériques et/ou obligatoires. Informations sans esthétique aux yeux de la plupart, elles interviennent visuellement pourtant sur la majorité des emballages que l’on manipule quotidiennement. Cette recherche tente de soulever les enjeux historiques, plastiques et sensibles de cette technique, à travers ses dessins, ses bavures et décalages, son grain, son omniprésence et ses contraintes.
Timothée Lee, “Skate motion” – Selon Raphael Zarka, la pratique du skateboard modifie les espaces dans lesquels nous évoluons, suspendant “le pouvoir implicite mais présent dans chaque bâtiment, espace, objet du mobilier urbain, [renvoyant] la ville à son essence, un jeu de matériaux mis en formes”. Avec comme point de départ les effets du manque d’infrastructures pour la pratique du skateboard à Bruxelles, le projet s'appuie sur différentes relations des pratiquants du skate aux espaces locaux et produit une recherche axée sur l’expérimentation de formes simples et de mouvements potentiels en vue de la fabrication de mobilier ou sculpture skatable.
Yulen Iriarte Arriola, “Euskara euskal herrian” – On parle d’Euskara pour définir la langue basque et l’ensemble des alphabets que l’on trouve en Euskadi (Pays Basque). Ce projet est le fruit d’une recherche sur la place de la typographie basque actuellement. En jouant avec les opportunités des fontes variables et des techniques de dessin de caractère actuels, on obtient une famille de caractère à cheval entre tradition et modernité. Bienvenue dans un voyage parmi les tombes basques, les devantures de Bayonne et les gravures d’Arcangues.